VIANDE DE PORC
LE GUIDE COMPLICE POUR CHOISIR LA BONNE VIANDE SELON VOS ENVIES

Le porc, c’est une star de la cuisine, mais aussi un vrai caméléon : grillé, mijoté, rôti ou même fumé, il sait tout faire. Pourtant, bien choisir son morceau et le préparer comme il se doit, c’est une autre histoire. Alors, plongeons dans cet univers savoureux pour comprendre ce qui fait la magie de cette viande, et comment en tirer le meilleur.

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1 = Filet de porc
2 = Jarret de porc
3 = Carré de côtes
4 = Côtes filet
5 = Echine
6 = Epaule
7 = Filet mignon

8= Grillade
9 = Jambon
10 = Palette
11 = Plat de côtes
12 = Pointe de filet
13 = Poitrine de porc
14 = Travers de porc

Découvrons les trésors cachés de la viande de porc

 

Comme pour le bœuf, chaque partie du porc a sa texture, son goût et sa méthode de cuisson idéale. Mais ce qui rend le porc si particulier, ce sont ses spécificités :

  • Les muscles : l’équilibre entre tendreté et polyvalence
    Contrairement à d’autres viandes, le porc offre une texture douce et moelleuse sur de nombreux morceaux. Les muscles peu sollicités, comme le filet mignon, sont naturellement tendres et parfaits pour des cuissons rapides. À l’inverse, les morceaux comme l’échine ou la palette, issus de muscles un peu plus actifs, gagnent à être mijotés lentement pour révéler tout leur fondant et leur richesse aromatique.

 

  • Le gras : la clé de la saveur unique du porc
    Le porc est réputé pour son gras, et pour cause : c’est lui qui fait tout le charme de morceaux comme le lard, la poitrine ou encore les côtes. Ce gras se présente sous plusieurs formes :

    • Intramusculaire (persillé) : il donne au porc son moelleux naturel, notamment dans des morceaux comme l’échine.
    • Sous-cutané : ce gras extérieur protège et parfume la viande lors des cuissons lentes ou des rôtis. En bonus : il forme une croûte dorée irrésistible.
    • Pur et fondant : utilisé seul, comme dans la préparation du saindoux ou des grattons, il devient un exhausteur de goût incontournable pour les plats rustiques.

 

  • Les tissus conjonctifs : le secret des plats mijotés
    Dans les morceaux comme le jarret ou les travers, les tissus conjonctifs se gorgent d’arômes pendant la cuisson. Lentement mijotés, ils se transforment en gélatine, donnant des sauces riches et onctueuses qui rendent un simple ragoût absolument divin.

 

  • Les os et leur moelle : des trésors souvent oubliés
    Les os du porc, riches en moelle et en collagène, sont parfaits pour préparer des bouillons savoureux ou des sauces corsées. Pensez-y la prochaine fois que vous achetez une rouelle ou des côtes avec os : ces parties vous donneront une profondeur de goût incomparable.

Maintenant qu’on connaît bien la bête, voyons comment choisir le morceau parfait selon vos envies.
Le porc, avec ses nombreuses découpes, s’adapte à toutes les préparations culinaires. Voici un guide pour sélectionner le morceau idéal selon votre méthode de cuisson :

Les morceaux à rôtir et à griller

Les morceaux tendres et équilibrés, parfaits pour des cuissons rapides ou dorées.

  • Les côtes et le carré de côtes :
    Ces morceaux avec os offrent une viande juteuse et légèrement persillée, idéale pour une cuisson au grill ou au four. Arrosez-les régulièrement pour un rôti doré à souhait.
  • Le filet mignon :
    Le morceau le plus tendre du porc, parfait pour des médaillons poêlés ou en croûte. Une cuisson rapide permet de conserver tout son moelleux.
  • L’échine :
    Située près du cou, elle combine moelleux et saveur grâce à son persillage généreux. Excellente pour des rôtis ou des grillades, mais aussi pour des brochettes.
  • Le jambon frais :
    Ce morceau noble peut être rôti entier ou découpé en tranches épaisses pour des steaks savoureux.

Les morceaux à fumer ou à mariner

Pour des saveurs intenses et des textures gourmandes.

  • Les travers (ou ribs) :
    Avec leur viande entrelardée, ils sont parfaits marinés et fumés au barbecue. Ajoutez une sauce épicée pour un maximum de saveurs.
  • La poitrine :
    Utilisée pour préparer le lard, elle se prête aussi aux cuissons longues et fumées. Grillée, elle devient croustillante et irrésistible.
  • Les joues de porc :
    Après une marinade, elles gagnent en fondant et en saveur lorsqu’elles sont lentement fumées ou braisées.

Tout est bon dans le cochon !

Le cochon est une véritable star de la cuisine pour une raison simple : rien ne se perd, tout se transforme. Et parmi les nombreuses merveilles qu’il nous offre, la charcuterie occupe une place de choix. Chaque morceau du porc est mis à l’honneur pour créer des délices incontournables, fruit d’un savoir-faire artisanal transmis de génération en génération.

C’est ainsi que naissent des trésors tels que le pâté de tête, le saucisson sec, les rillettes, le pâté de campagne, ou encore le raffiné pâté de tête. Sans oublier la généreuse saucisse de Toulouse, parfaite pour les plats mijotés ou les grillades.

Les morceaux à mijoter

Les morceaux riches en collagène, parfaits pour les cuissons lentes.

  • La palette :
    Avec sa viande légèrement grasse et sa texture fondante, elle est idéale pour les plats mijotés comme un pot-au-feu ou une daube.
  • Le jarret (avant ou arrière) :
    Ce morceau gélatineux devient incroyablement tendre lorsqu’il mijote longuement. Pensez à l’assaisonner avec des épices ou des herbes pour des plats réconfortants.
  • L’échine (encore !):
    Sa polyvalence brille aussi en ragoûts ou en sauce. Essayez-la mijotée avec des légumes d’hiver pour un résultat fondant et parfumé.

Les morceaux à bouillir ou à braiser

Pour des plats riches en goût, souvent issus de la cuisine traditionnelle.

  • La rouelle :
    Ce morceau économique, riche en tissus conjonctifs, est parfait pour être braisé dans un mélange de bouillon et de vin.
  • Le pied de porc :
    Utilisé dans les potées ou pour épaissir des sauces grâce à son collagène naturel.
  • La tête de porc :
    Elle sert de base à des plats comme le pâté de tête ou le fromage de tête, des classiques rustiques pleins de saveur.

Les morceaux pour des préparations spéciales

Pour des plats emblématiques et un peu plus techniques.

  • Le gras pur :
    Transformé en saindoux, il est parfait pour des confits ou pour enrichir des pâtisseries rustiques.
  • Les oreilles :
    Croquantes après une cuisson au bouillon et un passage au grill, elles sont souvent servies dans les cuisines traditionnelles ou en tapas.
  • Le boudin noir :
    Préparé à partir de sang de porc, il se déguste chaud ou froid, en plat principal ou en accompagnement.

Avec cette diversité de morceaux, le porc offre une infinité de possibilités culinaires. Que ce soit pour une cuisine rapide ou un festin mijoté, il suffit de choisir le bon morceau et de respecter ses particularités pour en tirer le meilleur. Alors, prêts à explorer les saveurs du cochon ?

Le secret du chef : bien choisir ET bien cuire !

  • Une viande bien vieillie et bien choisie est une viande qui se révèle. Pourquoi ? Parce que lorsqu’elle est maturée, la viande de porc développe des arômes plus profonds et une tendreté incomparable. C’est le temps et la bonne conservation qui jouent leur rôle pour transformer les morceaux un peu plus fermes en véritables délices.
  • Les cuissons lentes (braisé, mijoté) sont idéales pour les morceaux plus coriaces, comme la palette ou l’épaule. À basse température, les tissus conjonctifs se transforment en une gélatine fondante, qui enveloppe chaque bouchée d’une douceur irrésistible. Un vrai câlin pour vos papilles.
  • Pour les cuissons express (grillé, poêlé), l’astuce consiste à saisir rapidement la viande à feu vif, sans la laisser trop cuire. Les morceaux tendres, comme le filet mignon ou les côtes, doivent rester rosés à cœur pour révéler toute leur jutosité et leur finesse.
  • Et pour ceux qui aiment les saveurs fumées, n’oubliez pas : un peu de patience et une cuisson à feu indirect ou dans un fumoir transformeront vos morceaux de poitrine en un véritable trésor de saveurs.

Petite anecdote pour briller en société !

Savez-vous que le filet mignon est si tendre qu’il porte son nom depuis le 18ᵉ siècle ? Il désigne “le petit filon de tendreté”, et son équivalent chez le bœuf est connu sous le nom de “tournedos”.

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