VIANDE DE BŒUF
LE GUIDE COMPLICE POUR CHOISIR LA BONNE VIANDE SELON VOS ENVIES

Ah, la viande ! C’est comme un bon copain : chaque pièce a sa personnalité et ses qualités uniques. Certains morceaux aiment briller sur le gril, d’autres préfèrent mijoter tranquillement au chaud, mais tous méritent un peu d’amour et d’attention. Alors, pour vous aider à ne pas vous perdre entre le filet, le faux-filet ou la hampe, voici un guide amical, avec une petite dose de science pour les curieux !

1 = Collier ;
2 = Basses côtes ;
3 = Jumeau à bifteck ;
4 = Paleron ;
5 = Macreuse à bifteck ;
6 = Gros bout de poitrine ;
7 = Jumeau à pot-au-feu ;
8 = Macreuse à pot-au-feu ;
9 = Côte et Entrecôte ;
10 = Plat de côtes ;
11 = Tendron et Milieu de poitrine ;
12 = Faux-Filet ;
13 = Filet ;
14 = Aiguillette baronne ;

15 = Onglet ;
16 = Hampe ;
17 = Bavette de flanchet ;
18 = Flanchet ;
19 = Bavette d’Aloyau ;
20 = Rumsteck ;
21 = Queue ;
22 = Rond de gite ;
23 = Tende de tranche, Poire et Merlan ;
24 = Gite à la noix ;
25 = Araignée ;
26 = Gite ;
27 = Plat de tranche, Rond de tranche Mouvant

Avant de découper la bête, mettons un peu de lumière sur ce qui fait la magie de la viande

 

La viande, c’est plus qu’un simple aliment : c’est un univers de saveurs, de textures et de techniques. Mais pour en profiter pleinement, il faut comprendre ce qui se cache dans chaque fibre. Un petit voyage au cœur de la bête, ça vous tente ?

  • Les muscles : le moteur de la bête
    Chaque morceau de viande est un assemblage de fibrilles musculaires, ces petites fibres qui contractent et détendent les muscles. Plus un muscle a été sollicité par l’animal – comme ceux des épaules, des pattes ou du cou –, plus il sera dense et riche en goût. Par exemple, les morceaux comme le paleron ou le gîte sont issus de muscles très actifs. Résultat ? Ils demandent une cuisson lente pour libérer leur potentiel de saveurs et devenir fondants.
    À l’inverse, les muscles moins sollicités, comme ceux du dos (filet ou faux-filet), sont naturellement tendres et parfaits pour des cuissons rapides. Une vraie dualité entre puissance et délicatesse.

 

  • Le plasma : la source de jutosité
    On n’y pense pas toujours, mais le plasma, riche en protéines et en nutriments, joue un rôle crucial dans la texture de la viande. Plus un muscle est bien irrigué par le plasma, plus il sera moelleux et juteux une fois cuit. C’est lui qui donne cette sensation de “fondant” quand vous croquez dans un steak parfaitement cuit. À ce titre, les viandes maturées gagnent en intensité, car l’eau s’évapore partiellement, concentrant encore plus ces saveurs uniques.

 

  • Les tissus conjonctifs : le secret du mijoté parfait
    Le collagène, composant principal des tissus conjonctifs, est souvent redouté à tort par les amateurs de viande. Pourtant, c’est un véritable allié ! Lorsqu’on mijote longuement des morceaux comme le jarret ou la macreuse, ce collagène se transforme en gélatine, rendant la viande tendre et le jus soyeux. C’est lui qui donne cette texture irrésistible à une daube ou un pot-au-feu. Moralité : patience = récompense.

 

  • Le gras : la cerise sur le steak
    Le gras est bien plus qu’un simple apport calorique. C’est l’ingrédient magique qui fait chanter vos papilles. Il se présente sous différentes formes :

    • Le persillé : ces petites marbrures visibles dans la viande, comme dans une belle côte de bœuf ou un entrecôte. Elles fondent à la cuisson et diffusent leurs arômes dans le muscle.
    • Le gras intramusculaire : subtile et uniforme, il est présent dans les viandes premium comme le bœuf Wagyu, offrant une tendreté inégalée.
    • Le gras sous-cutané : bien visible à l’extérieur des morceaux, il protège la viande lors de la cuisson, évitant qu’elle ne se dessèche. Retirez-le si vous voulez, mais faites-le après cuisson : il aura fait son boulot.

Maintenant qu’on a fait connaissance avec la bête, il est temps de parler des stars du show : les morceaux eux-mêmes. Préparez vos couteaux (ou votre panier), on entre dans le vif du sujet !

Les morceaux à rôtir et à griller

Ces pièces sont parfaites pour des cuissons rapides où tendreté et saveur sont les stars du repas.

  • Filet : Le roi de la tendreté, idéal pour tournedos, Chateaubriand ou biftecks.
  • Faux-filet : Maigre et goûteux, il rivalise avec le filet, à un prix un peu plus raisonnable.
  • Rumsteck : Tendre et savoureux, il s’adapte aux brochettes, rôtis ou biftecks.
  • Côtes et entrecôtes : Persillées, juteuses, avec ou sans os, elles font toujours sensation au barbecue ou à la poêle.
  • Basses-côtes : Marinées ou braisées, elles sont un peu plus grasses mais tellement savoureuses.
  • Aiguillette baronne : Une pièce fine et tendre, parfaite pour les biftecks ou les rôtis lardés.
  • Bavette d’aloyau : Savoureuse et tendre, pour un bifteck qui fond dans la bouche.
  • Onglet : La « pièce du boucher », tendre et juteuse, à cuire saignante pour ne pas la durcir.
  • Poire et merlan : Petits morceaux rares, réservés aux connaisseurs.

Les morceaux à braiser

Ici, on parle de patience : cuisson lente, chaleur douce, et c’est la magie !

  • Aiguillette baronne : D’un raffinement absolu pour des braisés d’exception.
  • Filet mignon : Parfait aussi en cuisson lente, il reste moelleux et savoureux.
  • Basses-côtes : Un classique des plats mijotés, tendre et légèrement gras.
  • Gîte à la noix : Tendre et idéal pour les ragoûts.
  • Paleron et macreuse à braiser : Moelleux, gélatineux, ils sont les stars des daubes.
  • Plat-de-côtes : Peu tendre mais savoureux, il brille en pot-au-feu.
  • Hampe : Tendre et savoureuse, elle mérite un braisage lent pour révéler tout son potentiel.

Les morceaux à bouillir

Parfaits pour les pots-au-feu, ces pièces gagnent à être mélangées pour un équilibre de saveurs :

  • Pointe de culotte et tende de tranche : Tendres, maigres et goûteuses.
  • Gîte-gîte, paleron, macreuse, plat-de-côtes : Moelleux et riches en gélatine.
  • Queue, joues et os à moelle : Des incontournables pour un bouillon bien parfumé.
  • Flanchet, tendron, surlonge, charolaise : Des morceaux simples qui brillent dans les plats rustiques.

Et surtout, n’oublions pas que chaque morceau a son caractère : plus une viande est persillée, plus elle sera riche en saveurs. Si vous cherchez une viande maigre, tournez-vous vers le rumsteck ; pour les amateurs de viandes savoureuses et bien grasses, la côte ou les basses-côtes seront vos meilleurs alliés.

 

Le secret du chef : bien choisir ET bien cuire !

  • Une viande bien rassie est une viande heureuse. Pourquoi ? Parce que ça laisse le temps aux fibres de se détendre et aux saveurs de se concentrer.
  • Les cuissons lentes (braisé, mijoté) sont parfaites pour attendrir les morceaux un peu coriaces. À basse température, le collagène se transforme en une gélatine douce et parfumée… Une caresse pour les papilles.
  • Les cuissons express (grillé, poêlé) font la part belle aux morceaux tendres. Là, le secret, c’est de ne pas surcuire : rosé, c’est parfait.

Petite anecdote pour briller en société !

Saviez-vous que certaines pièces sont surnommées “les morceaux du boucher” ? L’onglet, la poire, ou l’araignée, par exemple. Ces petites merveilles, difficiles à préparer mais si savoureuses, étaient souvent mises de côté par le boucher pour lui-même. D’où leur nom. Et oui, les bons plans, c’est comme les secrets, ça ne se partage pas trop vite.

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